Mohamed Brahmi, après Chokri Belaïd…

#Tunisicature 68

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Assassiné jeudi 25 juillet à Tunis, Mohamed Brahmi, député de gauche, représentait selon ses proches un certain idéal en politique : l’honnêteté et l’intégrité. Or, juste avant sa mort, l’homme s’était fait beaucoup d’ennemis sur le plan politique.

« Je suis entré dans la politique comme un homme et j’en sortirai comme un homme. » C’était l’un des derniers mots prononcés par Mohamed Brahmi à l’un de ses amis les plus fidèles dans le Mouvement du peuple, quelques jours avant sa mort, le 25 juillet 2013 à Tunis. Mohamed Brahmi était de ceux qui croyaient en l’engagement politique, le vrai, celui qui implique un investissement à vie, sur le terrain.

«Avec Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, la Tunisie a perdu des hommes qui parlaient autrement, qui parlaient le langage du peuple. Par comparaison avec Chokri Belaïd, qui était quelqu’un de très intelligent et qui avait une vision, Brahmi était un fonceur, un exécutant, car il savait où il allait. Ils auraient pu être complémentaires politiquement.» rajoute un proche de Brahmi.

Malgré des personnalités et des origines sociales différentes, les similarités entre les deux hommes sont frappantes. Même franc-parler, même droiture dans la politique et même mode opératoire pour leur assassinat. Le schéma identique dans les morts de Belaïd et Brahmi semble montrer que l’on ne vise plus seulement des hommes à travers la violence politique, mais surtout des idées. Militant de gauche depuis la première heure, Mohamed Brahmi était avant tout un homme de principes, selon ses proches. Il n’y dérogeait pas, au risque de se mettre en danger.

Avec son langage franc, Mohamed Brahmi en imposait aussi par sa taille et son air sérieux, les sourcils froncés sous ses petites lunettes. Discret, il savait se faire entendre à l’Assemblée, où il était député pour le Mouvement du peuple depuis le 23 octobre 2011. Même ses amis fidèles l’admettent : Mohamed Brahmi était moins connu qu’un Hamma Hammami ou qu’un Béji Caïd Essebsi sur la scène médiatique. Or, il représentait une « cible idéale » en raison de ses idéaux politiques. Nassérien convaincu, Mohamed Brahmi était également un homme pieux, musulman pratiquant, qui rejetait l’islam politique jusqu’à même démissionner de son propre parti, l’accusant d’être « infiltré par Ennahdha ».

 

Source : Nawat.org

http://nawaat.org/portail/2013/07/29/portrait-mohamed-brahmi-un-homme-fidele-a-ses-principes/

 

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